Que de convoitises, que de courtisans. À longueur de journée, les gens débattent sur différentes combinaisons. Finalement vint la réforme Lamine Diack.
C’est précisément en 1969 que deux glorieuses familles décidèrent de la naissance d’un futur prince. Deux concessions donc, le Foyer France Sénégal et les Espoirs de Dakar.
D’un commun accord l’enfant devait être baptisé. Il y avait autant de pères entre autres, Médoune Diene, Kéba Mbaye, Abdoulaye Fofana, Abdoulaye Mathurin Diop, Abdoulaye Ba Zeund, Oumar Ba, Demba Sall Niang, et aussi des mères : Seynabou Gueye Ndatté, Adja Arame Diène, Ndawa Niang et autres. Que de salamalecs ! Finalement l’imam prononça le nom prestigieux « les Jaraaf de Dakar ».
Il fallait aider le bébé prince à grandir et pour cela dans chaque cour royale un bureau. Six de chaque concession. Pour le Foyer France Sénégal : Ibrahima Ba, Maguette Diack, Oumar Marone, Lamine Ba, Keba Mbaye, Abdoulaye Fofana. Pour les Espoirs de Dakar, :Tafsir Ibnou Diop,Fara Ndiaye, Serigne Lamine Diop, Moussa Ndiaye, Abdoulaye Mathurin Diop, Babacar Mbengue. Yavait aussi la présence des non signataires, :Medoune Diene, Adama Ndao, Lamine Diack, Aziz Mbaye, Dr Mbaye Ndoye, Amadou Abdoulaye Ba zeund. Deux concessions donc le Foyer France Sénégal aux couleurs vert blanc et les espoirs de Dakar aux couleurs rouge Bordeaux (Grenade) blanc.
Enfanté donc dans la presqu’île du Cap Vert, nom ne pouvait être plus honorifique. Il porta fièrement son nom. Alors qu’on s’attendait que jeune prince titube, il surprit tout un monde de par son charme sur les prairies verdoyantes du temple Demba Diop.
Que de classe, que de pureté ! Avec un football raffiné, même les plus sceptiques étaient séduits. De dimanche en dimanche, il fallait se lever tôt pour voir Prince jaraaf de Dakar à St. Louis, de Dakar à Thiès, de Dakar à Kaolack, de Dakar à Ziguinchor. Le jeune prince Jaraaf était devenu un tout puissant roi.
Des gardiens de but Toumany Diallo, Demba Mbaye, de Tidiane Seck à Abou Diop, Edouard Gnacadia, Vieux Faye et Issa Mbaye constituant la défense, du milieu de terrain avec Limamou Diop, Farhat Adnan et de l’élégant Louis Babacar Camara en passant par l’attaque avec le virevoltant Pape Ndiaye, du feu follet petit Dia, du tueur Bamba Diarra et du charismatique Matar Niang et sous la houlette d’une direction technique sous Pagaille Sow, Lamine Ndiaye et sur la supervision de Lamine diack et Pa Libasse.
Ce prince Jaraaf, légendaire et universel, ramassait tout sur son passage notamment avec ce doublé coupe et championnat en 1970.

De père à fils, de génération à génération, le Jaraaf impressionne avec toujours la classe, du Malien Matar Sow, du Camerounais Sylvain Nkom, l’inamovible Amadou Diop Boy Bandit Cheikh Seck le gardien du temple , du duo Mansour Ciss, Léopold Diop, du tandem Moussa Camara big boy et du longiligne fils du jaraaf Ndoffène Fall, venu dans le foyer du club après un brillant palmarès au Lamassas de Bambey, de Mbaye Mbengue Diop, Malick Cisse Attila, Alioune Ndiaye, à Mbaye Fall, l’artiste hors pair, Eusebio, Abdoulaye Ba,Tidiane Diagne, Cheikh Fam, à Tidiane gardien du temple.
Sans oublier Yatma Diop, Pape Diop, Moustapha Dramé, Bill Diaw, Ass Diack, Pa Bathie, Massamba Ndoye, Ba Boye, Madame Gassama, etc.
La liste est loin d’être exhaustive car la famille du jaraaf est large et touche tout un univers, ce jaraaf est un foyer où on apprend toujours. Cette génération sous la présidence de Cheikh Seck, qui a reçu le témoin du président Wagane Diouf, incarne l’espoir. Nous croyons fermement qu’avec lui le rêve va devenir une réalité pour voir un Roi si fort et si puissant devenir le premier club sénégalais à nous amener une coupe d‘Afrique.
En tout cas le savoir est là à côté du pouvoir et du vouloir de tous les fils du club qui doivent unir leurs efforts pour gagner le pari d’un club moderne.
Feu Cheikh Tidiane Ndoye
Ex Membre du Directoire